C'est dans le secteur des aides et des soins à la personne (aide à domicile, hébergement pour personnes âgées), que le taux d'accidents du travail est à nouveau en hausse.
Il a augmenté de 2% en un an et de 45% en 10 ans.
C'est trois fois plus que la moyenne nationale avec 9,4% d'accidents du travail en 2016 alors que le secteur du bâtiment voit cette moyenne diminuer pour s'établir à 6 %.
Les pathologies principales sont les lombalgies et les troubles musculo-squelettiques qui représentent 87% des maladies professionnelles.
Comment expliquer une telle augmentation de la sinistralité dans les métiers du service et de l'aide à la personne ?
Outre une augmentation des effectifs significative, il faut pointer le manque de prise en considération des risques liés à des emplois à dominante féminine.
Les politiques de prévention ont davantage porté sur des secteurs traditionnellement masculins.
"Une invisibilité des risques pour certains emplois» à dominante féminine"
En 2014, l'agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) alertait déjà sur le danger que constituait "l'invisibilité de certains emplois à dominante féminine".
Pour la CGT, une telle augmentation de la sinistralité n'est pas acceptable.
A l'heure où le gouvernement entend supprimer les CHSCT, battons-nous contre les ordonnances XXL, pour la reconnaissance de l'égalité femmes/hommes et pour le droit à la santé au travail pour toutes et tous !